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Trait d'Union

Chronique d’une soirée étonnante

24 Mars 2014 , Rédigé par Les anciens salariés du Journal Toulousain Publié dans #politique

Chronique d’une soirée étonnante

Vincent Novès (UMP) a fait tomber Alain Fillola à Balma

JLM façon Balboa, Cohen avec de la réserve

Personne n’attendait autant d’écart entre les deux patrons de l’élection toulousaine, et surtout pas les instituts de sondages. Pourtant à l’issue de ce premier tour, l’écart est une réalité. Jean-Luc Moudenc vire donc en tête avec 38,2 % suivi par le maire sortant Pierre Cohen qui a recueilli 32,26 % des suffrages. Le député UMP, qui a déjà été le locataire du Capitole entre 2004 et 2008, profite donc à plein du mécontentement de la politique gouvernementale et de l’abstention massive des électeurs de gauche … Le signe d’une vraie dynamique en vue du deuxième tour. JLM est ainsi, toujours prêt à rebondir, jamais battu. Tel Rocky Balboa il aime les combats qu’on lui annonce perdu d’avance. Sa constance dans la lutte est une qualité, et quand il s’agit de donner des coups, il n’hésite jamais. Preuve en est une verve qu’on ne lui connaissait pas en 2008. « Pétochard » a-t-il lancé à son adversaire socialiste qui a refusé un face à face avant ce premier tour. Seul hic pour Moudenc au deuxième tour, il n’a quasiment pas de réserve de voix … Le Front National de Serge Laroze n’est crédité que de 8% et ses électeurs ne se rabattront pas forcément de manière automatique sur l’UMP. Quant à Christine de Veyrac (2,45%) qui voue une haine sans limite pour l’ancien maire, elle a déjà annoncé qu’elle ne donnerait pas de consigne de vote. Une non-surprise. Courageuse jusqu’au bout, la députée européenne a d’ailleurs sous-entendu hier sur le plateau du site internet www.toulouseinfos.fr qu’elle allait sans doute prendre du recul sur la vie politique … Du côté de Pierre Cohen, on ne peut que constater que ce premier tour n’a pas connu le scénario programmé. Victime donc d’un désenchantement du peuple de gauche et d’une multitude de candidatures autonomes, le maire sortant va devoir rassembler tout son monde pour connaître un jour meilleur le 30 mars prochain. Une victoire passera donc par un accord avec les troupes d’Antoine Maurice (6,99%) et sans doute également avec le Front de Gauche (5,1%) … Il lui faudra également convaincre tous ces électeurs qui se sont défoulés sur les listes d’Elisabeth Belaubre, Jean-Pierre Plancade, Ahmed Chouki et Sandra Torremocha. Et le tout sans perdre de temps. Le match est lancé.

Séisme dans l’agglo

On annonçait depuis longtemps des matchs serrés à Saint-Orens et Balma, villes qui ne comptaient que deux listes en présence … Les analystes ont eu raison ; les maires historiques de ces communes, Christian Sempé et Alain Fillola sont tombés. A Saint-Orens, la protégée du sénateur Alain Chatillon, la centriste Dominique Faure a réussi un véritable tour de force avec un large score (54,26%). L’autre surprise est venue de Balma ou le conseiller régional Vincent Noves a fait basculer la forteresse Fillola (52,16%). Le résultat de six années d’un travail acharné dans cette ville qui avait voté majoritairement pour Nicolas Sarkozy lors des dernières présidentielles. D’autres communes de l’agglo telles Fenouillet ou Seilh sont également passées à droite. Cugnaux est également à la portée d’une opposition plus virulente que jamais ; Michel Aujoulat et Alain Chaléon se préparant à une union pour battre le maire sortant Philippe Guérin.

La surprise Jimena à Colomiers, suspense à Blagnac

Le système socialiste columérin serait-il en berne ? La question est posée. La dauphine déclarée de Bernard Sicard, Karine Traval-Michelet, est en grande difficulté avec un score de 36,19%. Elle est en effet talonnée par le conseiller général EELV Patrick Jimena (25,95%) qui pourrait fusionner avec la liste « La Gauche Rassemblée » menée par François Dumas (12,63%). Colomiers pourrait donc bien rester à gauche mais sans les socialistes. Un scénario semblable est en train de s’écrire à Blagnac où Bernard Loumagne a fissuré la citadelle tenue jusqu’alors par Bernard Keller. Les deux hommes s’apprêtent à vivre un second tour à couteaux tirés avec l’UMP en arbitre.

Thomas Simonian

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